“Mountainhead” est-elle la satire qui va régler leur compte aux “tech bros” ?

Sorti le 1er juin en streaming, “Mountainhead” est le premier film de Jesse Armstrong. Le créateur de “Succession” s’en prend cette fois-ci aux oligarques de la tech. À l’heure où ceux-ci sont nombreux à graviter autour du président Trump, sa satire était attendue avec curiosité par la presse américaine.
Le jargon des grands pontes de la tech est une langue à part. Dans Mountainhead, sorti le 1er juin sur Max, les ultrariches sont à peine compréhensibles – mais le spectateur devine tout de même parfaitement leurs sinistres intentions.
Un quatuor de personnages est au cœur du long-métrage. Venis (Cory Michael Smith), l’homme le plus riche du monde, vient de mettre en ligne un outil de génération de vidéos (des deepfakes parfaits). Randall (Steve Carell) est le patriarche du groupe, chez qui quelques citations mal digérées de divers philosophes tiennent lieu de sagesse. Jeff (Ramy Youssef), autre magnat de l’intelligence artificielle, a créé un outil permettant de filtrer le vrai du faux en ligne.
Enfin, Hugo (Jason Schwartzman), est moqué pour la faible envergure de son appli de méditation. Il est surnommé “souperman” ou juste “soup”, pour “soupe populaire”, par les trois autres : malgré tous ses efforts, sa fortune reste évaluée à 521 millions de dollars, quand ses amis sont tous multimilliardaires.
C’est pourtant lui l’hôte de l’escapade montagnarde des tech bros, qui se retrouvent dans un luxueux chalet de l’Utah baptisé “Mountainhead” – en référence à un roman de l’ultralibérale Ayn Rand. “Le week-end se révèle relaxant au déb
Courrier International